Le chagrin et la colère !

 

Oui, j’ai exclu le mot pitié qui figurait dans un titre de film célèbre, qui traitait de la vie des français pendant l’occupation allemande ! Pourquoi alors cette demie référence à cette époque ? Parce que, pendant cette période, on estime à 45 000 le nombre de handicapés mentaux mis à mort dans les hôpitaux psychiatriques de France par privation de nourriture et autres manques de soins, suivant les directives de l’occupant qui avait commencé ce sinistre plan chez lui dès 1939 (commémoration de ce crime odieux et précision de ce chiffre, par le président François Hollande le 10 décembre 2016). Et voici quels étaient les ordres allemands d’avant guerre « Ceux-ci (le Reichsleiter Bouhler et le médecin Brandt) pourront accorder une mort miséricordieuse (Gnadentod) aux malades qui auront été jugés incurables selon une appréciation aussi rigoureuse que possible. » signé Adolf Hitler. Ce beau mot de Gnade qui en allemand signifie effectivement miséricorde est aussi employé pour désigner la grâce, et quelle grâce ! Celle que nous obtient Jésus Christ par sa mort sur la croix. Qui peut oser se moquer autant de Dieu que Satan lui-même ? Hitler n’était-il pas un de ses plus zélés serviteurs ?

Les responsables de la mort programmée de Vincent Lambert et tous leurs complices (j’y inclus aussi ceux qui protestent mollement, de façon incompréhensible ou pire que tout, se taisent !) poursuivent l’Aktion T4, et les médecins français complices ne font que succéder à leurs confrères des années 1940-1944, en toute bonne conscience. Car Il est vrai qu’il y eu bien peu de pendus à la chute du IlIème Reich parmi ces médecins, criminels contre l’humanité. Deux ou trois je crois pour plus d’une centaine au moins de personnes incriminées.

Certains purent même continuer leur activité médicale. Que voulez-vous, l’on vivait, malgré les apparences, dans la civilisation des droits de l’homme de 1789. Ses articles 1 et 3, pour faire bref, résument à eux seuls les fondements du pouvoir totalitaire. Article 1 « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. ». Un mensonge dans la première phrase et l’énonciation d’un crime contre l’humanité dans la seconde (quand on se donne la peine de lire attentivement le Bref Quod aliquantum du Pape Pie VI qui condamne ce texte en 1791, on verra que ce que je dis n’a pas échappé au Magistère). En effet les hommes ne demeurent pas libres et égaux en droit. S’ils ne restent pas participants de l’utilité commune, c’en est fait de leur égalité et de leur liberté. Cela peut se comprendre de criminels. Mais l’énoncé est à dessein beaucoup trop vague et va permettre ainsi de « sortir » de l’humanité quiconque ne sera pas utile à la communauté. Qui en sera juge ? Selon l’article 3, la Nation de qui émane le principe de toute souveraineté. Et selon la pensée de Siéyès, dont l’influence continue à s’exercer aujourd’hui, il faut entendre par Nation, ses représentants, uniquement ! Ainsi la Révolution française exclura progressivement de l’humanité tout ce qui s’opposera à ses progrès, à l’utilité commune, et ce, au gré du groupe dominant du moment,  capable, par la terreur, de rallier une majorité de représentants de la Nation, donc la Nation elle-même. On commencera par les opposants politiques et religieux ou jugés tels, pour en arriver au génocide vendéen. Et l’on y tuait plus des hommes, des femmes et des enfants, mais des brigands. Ils étaient ainsi tous qualifiés par les textes officiels de la République.

En fait, c’est parce que Vincent Lambert est jugé par notre société de consommation comme inutile à ses semblables, et ce, au nom de la Nation et de la philosophie des Lumières qui l’a enfantée au XVIIIème siècle (voir le réquisitoire du procureur général près la cour de cassation, saisie par madame le ministre de la santé) qu’on va le laisser mourir de soif et de faim, ainsi qu’au au nom des droits de l’homme définis en 1789 et pourtant condamnés par l’Eglise catholique. Et il aura droit à une « mort miséricordieuse » pour finir, grâce à une savante préparation du Docteur Sanchez. La devise « la liberté ou la mort » prétexte à tous les crimes de la première république, a marqué toutes ses sœurs, jusqu’à la Vème y compris, de la tâche de sang qui rendit folle la meurtrière Lady Macbeth, qui elle, au moins, n’eut jamais d’illusion sur le pouvoir curatif «  des parfums d’Arabie »….

Mais qu’importe la condamnation des prétendus droits de l’homme par l’Eglise catholique, notre État français, qui a présentement la forme d’une république,  est laïc. Ses cours de justice ont depuis longtemps ôté l’image du crucifié de leur honorable compagnie. Il avait beau avoir les pieds cloués, cela aurait pu être dangereux pour de nobles séants !

De plus les parents de Vincent Lambert sont qualifiés ici ou là d’intégristes. C’est habile de la part de leurs opposants, mais personnellement, peu m’importe ! Ils sont parents et plaident pour garder leur fils vivant, et je suis prêtre catholique, donc forcément conciliaire et obéissant au Pape. Exerçant le ministère pastoral depuis 1968, j’ai vu de près de nombreux regards d’être humains qui étaient presque morts, ou censés le devenir rapidement. Ils n’étaient pas toujours inexpressifs, si du moins on prenait le temps de les regarder dans les yeux et de leurs parler. Et si expression il y avait, c’était toujours un appel de fraternité. Quand nous nous sentons en équilibre sur le filin de la vie nous avons besoin de soutien pour demeurer ou pour partir. Une présence miséricordieuse est toujours nécessaire.

D’abord comme pasteur protestant puis ensuite comme prêtre, on m’appelait pour assurer une présence religieuse au moment où selon la science des hommes tout devait être fini. Et même si c’est après de longues années, on se souvient toujours de la première personne qu’on a administrée. Surtout quand cette dernière n’est pas morte, comme prévue et que c’est une autre personne, présente à cette triste veillée qui est partie avant elle, deux ans plus tard ! Je n’ai jamais cru que cela était lié à ma personne, bien que ce phénomène se soit reproduit quelques rares fois. Je sais en revanche que ces sursis ont toujours eu une signification, tant pour la personne qui aurait dû quitter ce monde de suite, que pour sa famille. Parmi ces cas, se trouvaient des gens plongés dans différentes formes de comas. La question d’arrêt de soins ne se posait, à l’époque, que pour des personnes âgées, n’étant maintenues en vie que par l’assistance de machines, et avec plus d’insistances si ces mêmes personnes étaient atteintes de maladies qui devaient immanquablement les tuer dans d’atroces souffrances. L’Eglise est contre l’acharnement thérapeutique et recommande la lutte contre la souffrance.

Mais tout ce que je viens de décrire à propos des comas ne concerne pas Vincent Lambert. Tout le monde le sait, tout comme le fait qu’il ne se trouve pas dans un lieu médical approprié à son cas, ce qui ne comporte de ma part aucun jugement de valeur sur la compétence médicale des médecins qui l’entourent. Mais je m’interroge sur leur référents moraux et civilisationnels. Et à ce sujet je ne puis que rappeler l’avertissement de notre Archevêque Mgr Aupetit : choisir entre la civilisation du déchet ou de l’amour (réécouter son intervention du 21 mai 2019 radio Notre Dame).

Personnellement, et très tôt dans ma vie, je me suis toujours souvenu de ce beau passage du prophète Isaïe : « Il ne brisera pas le roseau ployé, il n’éteindra pas la mèche qui s’étiole » (Isaïe 42 v3). Le prophète pense au Serviteur de Dieu qui s’occupera des plus faibles parmi les rescapés de la déportation à Babylone. Jésus en s’attribuant cette mission comme Messie (Matthieu 12 vv 15-21), la lègue à ses apôtres, à leurs successeurs et finalement à tous les chrétiens.

C’est l’honneur du Christianisme que d’avoir réintégré la faiblesse dans l’humanité. Saint Jean Paul Il, à la fin de sa vie, l’avait hissée jusqu’au trône de Saint Pierre. Car Jésus en avait donné l’exemple suprême comme crucifié mourant, en restant roi jusqu’au dernier instant de sa lente agonie puisque qu’il a ainsi pu donner au bon larron sa promesse d’entrée dans son royaume. Et pourtant, Jésus avait plusieurs fois failli être tué avant ce moment là, il avait échappé à ceux qui lui voulaient du mal, ce n’était pas son heure ! Il devait encore sauver le bon larron. Et cela, Dieu Seul le savait, tout comme il sait quand doit se terminer la vie de Vincent Lambert. Par son handicap, il est ce roseau ployé, ce lumignon qui fume. Qui sont ils ceux qui prétendent le détruire ? Que savent-ils de « l’utilité » de sa vie pour lui-même, pour sa famille, pour la dignité morale de notre société, et de ses conséquences sur le sort des handicapés de toutes sortes, en particulier des personnes âgées subissant de plus en plus la maltraitance ?

Je n’ai pas cité à dessein le v3 d’Isaïe. Je l’ai gardé pour ma conclusion : « A coup sûr, il fera paraître le jugement. ». Oui le Serviteur de l’Eternel, comme Messie est aussi un juge. Il sera sévère pour ceux qui ont usurpé sa place et enveloppé Vincent Lambert d’un linceul, même si celui-ci est recouvert de la toge rouge d’un magistrat !


Illustration : Rogier van der Weyden, Polyptyque du Jugement Dernier (1445-1450), Hospices de Beaune, photographie lavieb-aile

13 commentaires

  1. Je vous signale l’excellent film L’oeuvre sans auteur, par le réalisateur de La vie des autres.

    Il n’a pas eu la publicité qu’il mérite (sortie en plein été) parce qu’il est dérangeant pour la doxa actuelle.

    Il traite avec finesse d’art, d’avortement, d’eugénisme, d’amour. Il fait, horresco referens, une équivalence entre nazisme et communisme. Le nazi (puis communiste) du film est très intelligent, pas caricatural.

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  2. Je partage entièrement vos arguments et votre raisonnement. Je crains malheureusement qu’ils n’aient qu’une faible portée dans une société quasi totalement déchristianisée. A ce propos voici une anecdote :
    J’étais à table avec des collègues de travail ce midi, et dans le système laïc qui nous caractérise, personne bien sûr ne s’est autorisé à aborder pareil sujet. Et pourtant, je suis parvenu à mes fins en évoquant la situation de Michael Schumacher, aujourd’hui dans un état bien pire que celui de Vincent Lambert. J’ai laissé mes convives parler. Et ils ont conclu d’eux-mêmes ce que concluait Jean de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable … »

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  3. La question des Déclarations de la fin du XVIIIe siècle, américaine et française, appelle une réflexion nuancée. Voir par exemple :

    Cliquer pour accéder à 1035-L%27Église+et+les+Déclarations+des+droits+de+l%27homme+au+XVIIIe+siècle.pdf

    L’idolâtrie emphatique des Droits de l’homme peut être mauvaise conseillère, mais la condamnation brutale ne vaut guère mieux, surtout lorsqu’elle rêve d’une société ancienne à ordres, avec une sujétion de la plus grande partie du peuple à des maîtres supposés exercer pratiquement en vertu d’un décret divin, ce qui est franchement un abus cléricaliste dont nous pouvons répertorier toutes les dérives monstrueuses.

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    1. @Curmudgeon : Il va falloir nous expliquer le rapport de cause à effet qui vous permet de parler de vos phobies cléricalistes et d’Ancien régime à partir de la mise à mort d’un handicapé physique.
      Moi, je suis beaucoup plus terre à terre : j’ai un père actuellement hospitalisé dans un service gériatrique, et après ce qui vient de se passer, j’ai des raisons d’être méfiant. Et je pense que je ne suis pas seul dans cette situation.

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  4. Voici un courriel que j’ai envoyé vendredi dernier :

    « Monsieur le Président du Conseil national de l’Ordre des médecins,

    Je tiens à vous faire part de ma très grande inquiétude concernant Monsieur Vincent Lambert.
    En effet, la décision prise par le docteur Sanchez de l’euthanasier depuis mardi dernier, 2 juillet, ouvrirait la porte à l’élimination légalisée de toutes les personnes les plus faibles de notre société : handicapés, personnes âgées en grande dépendance, personnes en fin de vie.
    Car Monsieur Vincent Lambert, présenté à tort par la plupart des médias comme se trouvant en fin de vie (depuis 11 ans !), est en réalité bel et bien gravement handicapé.
    Or, 1 700 autres patients en France se trouvent dans un état pauci-relationnel similaire à celui de Monsieur Lambert. Quel signal est donc envoyé à ces personnes, ainsi qu’à leurs proches et à leurs soignants, par le docteur Sanchez qui a repris l’euthanasie de Monsieur Lambert ?
    Je tiens à préciser que je suis d’autant plus touché de près par cette angoisse du fait que j’ai pour ami un jeune homme handicapé moteur cérébral, dont l’état est plus grave que celui de Monsieur Lambert, étant donné que mon ami a été réanimé suite à une mort subite du nourrisson, ce qui a empêché son cerveau de se développer normalement. Malgré cela, mon ami est capable d’entrer en relation avec ses proches et ses soignants, certes, à sa manière, mais réellement et intensément, ce qui ne permet à aucun moment de douter de sa dignité pleinement humaine…
    Ultimement, c’est tous les citoyens français qui pourraient se sentir menacés d’un tel sort, étant donné que nous pouvons tous être victimes, un jour ou l’autre, d’un accident comme celui qu’a subi Monsieur Lambert, vous comme moi, Monsieur le Président…
    La grande question de fond que soulève cette « affaire » est celle de la dignité de tout être humain indépendamment de son état : qu’il soit en parfaite santé ou fortement diminué par la maladie, le handicap ou la vieillesse, tout homme mérite d’être considéré comme un humain à part entière, avant tout.
    Aussi, la loi Claeys-Leonetti devrait être revue afin qu’elle ne considère plus l’alimentation et l’hydratation comme des traitements médicaux, mais bien comme des soins de base dûs à toute personne humaine, quel que soit son état de santé.
    Car comment accepter que la loi française autorise de laisser mourir de faim et de soif un patient, même sous sédation continue, par des médecins censés le soigner et le maintenir en vie, en deçà de tout acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable, bien entendu ?
    Si l’euthanasie se voyait légalisée en France, que pèserait donc encore le Serment d’Hippocrate qui, dans sa dernière version revue en 2012, fait promettre à tout futur médecin : « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » ?
    Quant à la volonté soi-disant exprimée par Monsieur Lambert, avant son accident, de voir sa vie abrégée eu égard à son état actuel, outre que ce souhait n’a jamais fait été consigné par écrit par l’intéressé, et quand bien même il l’aurait effectivement été, il est avéré que les faits viennent contredire cette interprétation. En effet, Monsieur Lambert a déjà vu son alimentation arrêtée et son hydratation réduite à un verre d’eau quotidien, pendant 31 jours consécutifs au printemps 2013, par le docteur Kariger. Le fait objectif qu’il ait résisté à un mauvais traitement d’une telle cruauté, ne peut signifier qu’une chose : Monsieur Lambert tient à la vie, au point de ne plus la lâcher !
    Monsieur le Président, je vous supplie de bien vouloir considérer la souffrance et l’angoisse des parents de Monsieur Lambert. Madame Lambert va-t-elle se résoudre à recevoir, dans quelques jours, le corps sans vie de celui qu’elle a porté pendant neuf mois et aimé toute sa vie ?
    Monsieur le Président, je ne suis pas le seul à vous demander que Monsieur Lambert soit transféré dans un centre médical adapté à son cas précis, c’est-à-dire celui d’un patient en état pauci-relationnel. Des centaines de médecins et de juristes ont publié des tribunes dans ce sens dans la presse, près de 140 000 Français ont signé l’appel « Sauver Vincent tout simplement »…
    Le dimanche 19 mai, la veille du premier processus d’euthanasie mis en place par le docteur Sanchez le lundi 20 mai, une mobilisation avait réuni 300 personnes devant l’hôpital Sébastopol de Reims, où se trouve emprisonné Monsieur Lambert. J’ai eu l’honneur d’y participer avec des amis.
    Cette sordide situation n’a que trop duré, et elle ne peut être résolue que par le haut, c’est-à-dire par plus d’humanité.
    Enfin, ne trouvez-vous pas paradoxal, Monsieur le Président, alors que la peine de mort a été abolie par François Mitterrand, de devoir aujourd’hui demander grâce pour un innocent ?
    Or, l’actuel gouvernement devrait s’illustrer par le respect de la signature par la France de la convention internationale du Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU.
    Enfin, si l’euthanasie des personnes adultes est légalisée en France, qu’est-ce qui pourrait empêcher de normaliser celle des mineurs et des enfants, comme c’est déjà le cas, depuis 5 ans, en Belgique ?
    Comptant sur votre bienveillance, ainsi que sur votre sens de l’honneur eu égard au Serment d’Hippocrate que vous vous êtes engagé à respecter vous-même, et à faire respecter par vos confrères, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président du Conseil national de l’Ordre des médecins, l’expression de mon profond respect. « 

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  5. En tant que responsable des Veilleurs de Châlons-en-Champagne,
    je rejoindrai avec des amis les Veilleurs de Reims
    devant l’hôpital Sébastopol de Reims, ce mardi soir à 20h00.
    C’est dans cet hôpital que Vincent est en train de mourir…
    Nous serons présents pour dénoncer cet ignoble scandale
    et aussi pour alerter sur les autres victimes à venir…

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  6. Merci beaucoup, oudin, pour votre commentaire.

    Moi aussi, je suis né à Reims, et vous rejoins complètement.

    Un abbé bénédictin a désigné précisément le mal qui ronge le diocèse de Reims de « mysterium iniquitatis »…

    Il me semble que cette expression plus que pertinente pourrait aussi s’appliquer au diocèse de Châlons-en-Champagne, ville dont le tribunal administratif a condamné Vincent à mort.

    Habitant cette ville, j’ai pu assister dans ce tribunal à trois séances publiques concernant Vincent, depuis 2015, dont la dernière, le 21 janvier de cette année.

    L’évêque de Châlons, Mgr Touvet, a certes signé la déclaration commune des évêques de France et l’a relayée sur sa page facebook ainsi que sur le site de son diocèse.

    Mais, à la différence de l’archevêque de Reims et de son auxiliaire, Mgr Touvet a toujours soigneusement évité de s’engager publiquement d’une manière plus personnelle à propos du cas précis de Vincent…
    Et, à ma connaissance, rien de sa part depuis sa mise à mort, il y a une semaine…

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  7. Je vous félicite, père pour votre courage. Vous avez affirmé votre foi ; vous avez dit : « Non possumus ! »
    Malheur à ceux qui se prennent pour Dieu car ils commettent le péché de Satan. Hier, Place Saint Pierre, une dame d’au moins soixante ans… très BCBG nous a dit, je suis pour l’euthanasie tout en précisant qu’elle était une bonne catholique. Pour avoir vu mourir ma femme en moratorium, « très chrétien », j’ai été scandalisé par ce que j’ai vu. Alors à Reims que je connais bien pour y être né, ce monstre froid je suis en symbiose avec les parents de Vincent Lambert.
    Je vais plus loin : Vincent est en soi-même un martyr car il a été tué par haine du christianisme et son cas est le même que les saints innocents. Saint Maximilien Kolbe devrait être patron de tous les martyrs par la faim, de tous les malades euthanasiés et eugénisés, mais quel est l’évêque qui aura encore la foi pour prendre sur lui de faire une telle démarche ??? Aucun, ils ont peur et trouvent toutes les meilleures raisons pour refuser .
    Merci pour votre courage
    Patrice Oudin

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  8. « Il y a aussi des malades sortis de leur coma au bout de 3- 12 ans, et qui entendaient tout. »

    Vincent, lui, n’est resté dans le coma que quelques jours après son accident…

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  9. Je vous ai lue avec une attention particulière,parce que donner la mort est terrible. Dans mon village où je vais souvent avec grand plaisir, un de mes amis est à peu près dans cet état depuis plusieurs années : il est la raison de vivre de son épouse! Il est très respecté par un personnel attentif et c’est sa femme qui réussit à le nourrir à la petite cuillère,ce qui me semble impossible en milieu hospitalier tellement cela demande de patience et de temps.
    Par contre, j’ai lu que les parents de ce pauvre Lambert ne venaient le voir qu’occasionnellement; je pense que s’ils le prenaient à leur domicile et le traitaient comme mon amie Andy traite son mari, il serait mieux . Mais ces personnes sont-elles capables de se donner à leur fils à temps PLEIN, c’est improbable.
    J’apprécie beaucoup vos paroles. Agnostique ( comme l’était ma chère Nini) tout en étant de culture chrétienne, admiratrice de Jésus qui a transformé notre civilisation, j’aimerais que les gens de mon genre puissent se réunir pour manifester l’amour du prochain et lutter ainsi contre l’islamisme.
    Très amicalement.
    Françoise Merle

    Envoyé de mon iPhone

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    1. A Mme Merle.
      Les parents de Vincent Lambert ne sont pas ce que voys dites .Dès le début quand sa femme a manifeste que c’était dur pour elle, Mme Lambert a proposé à sa belle-fille de le prendre à domicile.
      Cela lui a été refusé : à partir de ce moment-là sa belle-fille a été prise dans l’engrenage de l’arrêt des soins élémentaires (boire, nourrir, soins corporels), la reeducation lui ayant été, de fait, refusée. La belle-fille prise en otage (emprise psychologique), le fils Vincent Lambert , prisonnier de fait de l’hôpital (gardes à sa porte), interdit d’ être transféré soit chez ses parents en HAD, soit dans un établissement adapté : plusieurs etaient prêts à l’accueillir. Les parents, habitant à 800 km de là s’étaient rapprochés, devaient montrer leur carte d’identité à chaque visite ! minutée. Parents pris en otage du lobby pro-euthanasie, par le biais de l’application, inique ici, de loi Leonetti, et traites de tous les noms : diffamés comme des criminels.
      Dernièrement à la radio quelque-un a rappelé que la peine de mort était abolie pour les criminels, oui, même multirecidiviste.
      Vincent Lambert, infirmier gravement accidenté en scooter, innocent de tout crime, prisonnier dans sa cellule d’hôpital, a été condamné à mourir de faim et de soif pour avancer la cause de l’euthanasie des malades jugés de trop : comme la medecine nazie.
      Son neveu, venu hypocritement lui faire ses adieux ( alors qu’il s’est acharné à ce qu’on lui applique la loi Leonetti de l’achever) a dit « qu’il suffoquait, mais qu » il allait faire tout son possible pour durcir cette loi. »
      Un futur avocat au coeur de pierre.
      Vincent Lambert, victime et porte-drapeau de l’euthanasie déguisée.
      Je suppose que ses parents ont eu interdiction de le voir pour ses derniers instants.Ils ont été présentés comme des ennemis du système.
      Si leur fils est mort de la 1ère mort- physique-
      les pro-euthanasiesont déjà morts de la seconde mort, celle de l’âme.

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  10. Merci pour votre intervention.
    En fait nous sommes dans un néo-nazisme qui « s’ignore » à certains plans : médecine, horaire d’été, la secte éduc nat,, etc…
    Le plus pervers, c’est d’avoir révisé la « notion de mort ». en se basant sur la mort « cérébrale » qui n’est pas la mort définitive, cela permet le prélèvement d’organes vitaux qui ne peuvent l’être sur un corps déclaré mort et bien mort.
    Marc Andronikov a écrit en 2005 « Médecin aux urgences ».
    http://www.genethique.org/fr/content/7855#.XSJuSOhLjyx
    Le prélèvement d’organes vitaux , autres que l’oeil, le rein, s’apparente à une charcuterie, une torture pour le prélevé et qui ressemble aux sacrifices humains des Aztèques ou Mayas.
    Cela est une forme d’anthropophagie : absorber quelque chose d’un autre homme pour pouvoir vivre.
    Le rejet des greffes n’et-il pas un signe de la nature, un avertissement du Créateur, qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette démarche ? Car ce n’est même pas la greffe d’un tissu animal dans ce cas…
    La seule différence : ces sacrifiés étaient vivants-conscients, celui qui est maintenu en vie en clinique, le « mort cérébral » ne peut plus communiquer, comme prisonnier dans un scaphandre, mais il entend tout et sent sans pouvoir crier ou parler.
    Ainsi une femme déclarée morte cérébrale allait être « préparée » pour être « prélevée ». Un membre de sa famille à son chevet a vu alors une larme couler sur sa joue (titre du livre « Une larme m’a sauvée »). Comme quoi la mort cérébrale n’est qu’un scandaleux artifice pour faire des greffes à tours de bras, et ça rapporte gros : le business dons d’organes.. c’est pourquoi, tout un chacun est déclaré « donneur » s’il n’est pas inscrit au « Registre des refus ». Alors que ce devrait être l’inverse. Le donneur devrait se déclarer. Il est vrai qu’il y en aurait beaucoup moins.
    Je pense que le Pape et le clergé qui approuve le don d’organes sont mal renseignés. Ils sont rendus complice à leur insu d’un scandale. Pourtant le simple bon sens et la critique prudentielle de toute nouvelle pratique devrait leur éviter de tomber dans le panneau. Les croque-morts avaient leur raison d’être. On connait aussi le cas de « morts » en état de catalepsie, enterrés vivants dans leur cercueil.
    Il y a aussi des malades sortis de leur coma au bout de 3- 12 ans, et qui entendaient tout.

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