A propos de l’auteur

La volonté de suivre une instruction religieuse rigoureuse

Je suis né de père catholique et de mère athée et fus baptisé à l’Eglise Catholique quelques mois après ma naissance (1944). Un voyage à Lourdes provoqua ma première émotion religieuse et, m’efforçant de comprendre, je manifestai le désir de suivre une instruction religieuse. Nous étions dans les années 1956 et, à tort ou à raison, je n’eus pas le sentiment que le catholicisme enseignait beaucoup la Bible aux dires de mes camarades. Ma rencontre avec des luthériens lors de vacances en Alsace me décida à entreprendre un catéchisme chez eux.

Des débuts dans le protestantisme et la franc-maçonnerie

Je fus enthousiasmé et décidai dès 1957 de devenir pasteur. Ordonné le 5 mai 1968, je fus vite titulaire de l’église des Billettes à Paris en 1969 et président du consistoire luthérien de Paris dès 1981, tout en desservant aussi d’autres paroisses au gré des vacances de postes. Mais mon port d’attache demeura les Billettes jusqu’en 2001. Je fus également élu Inspecteur Ecclésiastique de Paris en 1996 (l’équivalent d’évêque dans l’Eglise Catholique) pour un mandat de 5 ans renouvelable.

J’avais aussi été initié franc-maçon en novembre 1968 dans la loge de mon père, appartenant à la grande loge de France. Mais, soucieux de la régularité maçonnique, condition de la reconnaissance universelle par les autres grandes loges, je quittai cette obédience pour la grande loge nationale française. Dans ces deux obédiences j’ai occupé des fonctions telles que grand officier ou assistant grand maître.

Il n’y avait pas d’incompatibilité avec le protestantisme. J’ai pu expliquer ce qu’était la franc-maçonnerie régulière avec un confrère dans un livre paru aux éditions du Quai Voltaire puis ensuite réédité aux éditions du Rocher en 1995 : « Ces francs-maçons qui croient en Dieu ».

Une volonté de rapprochement avec le catholicisme et une conversion en 2001

Cela ne m’a pas empêché de travailler ardemment au rapprochement luthéro-catholique, en pratiquant par exemple à l’église des Billettes une liturgie qualifiée de « high church » (haute église). Le couronnement de ce travail fut la signature des accords luthéro-catholiques sur la justification par la foi à Augsbourd le 31 octobre 1999. Ceux-ci permirent la mise en place de vêpres communes à Notre-Dame de Paris avec le Cardinal Archevêque de l’époque, Jean-Marie Lustiger.

Mais, voyant que le luthéranisme français ne poursuivait pas le rapprochement avec le catholicisme, je décidai de le quitter. Je commençai par démissionner de la franc-maçonnerie en 2000 et, à la fin de mon mandat d’Inspecteur Ecclésiastique, je refusai le renouvellement et entrai dans l’Eglise Catholique fin 2001.

Je fus ordonné diacre puis prêtre dans le diocèse de Blois par Monseigneur Maurice de Germiny le 29 juin 2003. J’ai exercé successivement les fonctions de vicaire puis de curé, en même temps que celles d’aumônier de la maison d’arrêt de Blois et de Vicaire Episcopal chargé de différentes missions. J’ai aussi eu l’occasion de prononcer beaucoup de conférences et de fonder l’association « Ecouter avec l’Eglise » qui a pour objet de mieux connaître et faire connaître la pensée de l’Eglise et les enseignements du Saint-Père.

Une pensée renvoyant dos à dos progressistes et intégristes

Tant pendant la fin de mon mandat luthérien, que dans le ministère que m’a confié l’Eglise Catholique, je me suis toujours efforcé de promouvoir les idées du « vrai » concile Vatican II tel que défini par le Catéchisme de l’Eglise Catholique de Jean-Paul II en 1992 et par Benoît XVI quand il parlait à son sujet d’ « herméneutique de continuité ».

Je renvois donc dos à dos ceux qui se prétendent progressistes et l’intégrisme qui est allé jusqu’au schisme et qui demeure.

Le contenu de ce blog n’engage que moi seul et non les institutions dont je fais partie.