« Avec une certaine inquiétude »

Je ne trouve pas d’autre expression pour traduire mon état d’esprit devant certaines initiatives catholiques en matière de dialogue interreligieux avec les musulmans.

Oui, la célébration de la fête de l’Annonciation le 4 avril dernier dans un sanctuaire lyonnais m’inquiète et me trouble (tout comme les célébrations  du même genre dans d’autres églises). J’y vois deux risques majeurs:

Le premier concerne la piété mariale. Ce qui la fonde pour nous catholiques, c’est la christologie ! C’est l’affirmation par le Concile d’Ephèse en 431 que la Vierge Marie est « Theotokos » « Mère de Dieu » ! L’Annonciation n’est une fête chrétienne que parce qu’elle proclame la maternité divine de Marie. Or, si le Coran admet la naissance virginale, il refuse à Jésus le titre de Fils de Dieu ! C’est pour cette raison que les chrétiens sont considérés comme des égarés ! Ce sont donc eux qui sont désignés par la Fatiha, première sourate du Coran, récitée le 4 avril dernier à Lyon et ce juste après le Notre Père, authentique Parole de Dieu, ce Dieu incarné que l’Islam refuse et auquel finalement de plus en plus de chrétiens croient de moins en moins. Et cela aggrave mon désarroi ! Car on laisse croire par cette célébration interreligieuse, dans une église, qu’au fond la grande différence de croyance concernant Jésus et Marie n’est pas si grave, puisqu’elle n’empêche pas d’être ensemble pour prier. Et cela déjà poserait problème. Mais les personnes présentes, et surtout celles qui ne l’étaient pas, ne risquent-elles pas de croire qu’on était là pour prier ensemble ? Monsieur Bénévent Tosseri n’écrit-il pas dans La Croix à propos de cette manifestation : « A cette occasion, chrétiens et musulmans sont invités à prier ensemble Marie. » (Qu’on se reporte au N°83 et surtout au dernier paragraphe des instructions du Conseil Pontifical, données à la fin).

Qu’on me comprenne bien, je n’accuse personne, et encore moins les chrétiens de Lyon, laïcs et clercs qui ont organisé cela ! Je suis persuadé de leurs bonnes intentions. Mais je pense, en conscience, qu’ils ont commis une erreur. Au Liban, d’où nous vient cette fête, chacun connaît bien sa religion et celle des autres. Ce n’est pas du tout le cas en France. De plus organiser cette célébration dans un lieu consacré est plus que mal venu ! (Un confrère libanais maronite m’a précisé que c’est à l’initiative du gouvernement et du parlement libanais que la fête de l’Annonciation a été déclarée Fête Nationale au Liban. Mais elle ne donne aucunement lieu à des rencontres interreligieuses entre musulmans et chrétiens).

Le second risque est de l’ordre de la propagande. Ne voulant pas me prononcer sur la France, pour des raisons que chacun comprendra, j’affirme qu’à l’extérieur, là où il y a tout de même la guerre, ce que certains semblent oublier, de telles manifestations apparaissent comme des conquêtes de l’Islam sur le christianisme. Cela ne peut être que mal compris par nos frères chrétiens persécutés, comme par nos soldats qui combattent les terroristes islamistes. Avoir fait réciter à Lyon la Fatiha après le Notre Père, a hissé Mahomet au même rang que Jésus, pour beaucoup de musulmans, même si, je le répète, ce n’était pas le but des organisateurs chrétiens.

Je conclurai mon propos de ce jour, qui restera volontairement  grave, jusqu’au bout, une fois n’est pas coutume, par une citation d’une lettre du regretté professeur Roger Arnaldez[1], islamologue réputé, que j’ai eu l’honneur et le bonheur de connaître. Elle date du 7 septembre 1994 et est adressée au Père Maurice Borrmans très attaché au dialogue entre chrétiens et musulmans : « Est-ce à dire que je suis opposé au dialogue ? Non. Il faut il est vrai, reconnaître que les musulmans en tirent parti pour leur propagande, car ce dialogue les met en vedette. Mais c’est leur affaire. L’essentiel est de ne pas s’y laisser prendre. […] Ce n’est pas la crise islamiste avec son fondamentalisme qui est cause de mon scepticisme et de mes réserves. Mais elle les conforte. Je m’élève contre ceux qui veulent distinguer un « bon » et un « mauvais » islam. […] J’attends qu’on me dise quel est le principe, théorique et pratique, des terroristes musulmans, qui n’est pas fondé à la lettre sur un verset coranique. Trop de ceux, chrétiens ou non, qui veulent « sauver » l’islam en l’idéalisant, n’ont pas eu la patience de lire le Coran […]. Tout dépend, il est vrai, des commentaires, mais des commentaires, on fait ce qu’on veut. Il reste que le Coran est en soi un engin explosif, et le mieux qu’on puisse en dire, c’est qu’il n’explose que si quelqu’un le met à feu. »


PS : Demeurant un ferme partisan du dialogue interreligieux, comme de toute rencontre permettant d’apporter la paix dans la Vérité, je crois qu’il faut suivre à la lettre les directives du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux – orientations pastorales pour le dialogue interreligieux (14 mai 2014)

  1. Pour les catholiques, « la prière est l’élévation de l’âme vers Dieu ou la demande à Dieu des biens convenables ». C’est le don de Dieu, une alliance, une communion et une réponse à l’autorévélation de Dieu. Chaque prière chrétienne se fait par le Christ, sous l’influence de l’Esprit qui « vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. Et Dieu qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles » (Rm 8, 26-27).
  2. Souvent, dans le contexte de relations interreligieuses, naît le besoin de prier ensemble à l’intention d’un besoin particulier de la société. Il est important toutefois de comprendre qu’être en mesure de prier ensemble doit correspondre à une compréhension commune de qui est Dieu, ce qui n’est pas le cas pour les diverses religions. À ce titre, la « prière interreligieuse », c’est-à-dire l’union dans la prière commune de membres de diverses religions doit être évitée.
  3. À titre tout à fait exceptionnel, des personnes de différentes religions peuvent se réunir au cours d’un service de « prière multireligieuse » afin de prier pour des besoins particuliers. Concrètement, cela permet aux personnes d’être en présence les unes des autres pendant qu’elles prient, sans pour autant prier réellement en commun. Le pape Jean-Paul II a énoncé ce principe essentiel au terme de la première rencontre interreligieuse d’Assise en 1986 : « Certes, on ne peut pas “prier ensemble”, c’est-à-dire faire une prière commune, mais nous pouvons être présents quand les autres prient. De cette manière, nous manifestons notre respect pour la prière d’autrui et pour l’attitude des autres devant la Divinité ; en même temps, nous leur offrons le témoignage humble et sincère de notre foi dans le Christ, Seigneur de l’univers ». Par conséquent, un tel service devrait être assuré avec une certaine prudence, et les participants doivent être dotés d’un certain degré de maturité humaine et spirituelle. Il est utile de rappeler la conclusion de cette rencontre historique d’Assise, quand les prières des représentants de chaque religion ont été récitées, les unes après les autres, en des moments bien distincts, tandis que toutes les autres personnes présentes y assistaient dans l’attitude respectueuse, à la fois intérieure et extérieure, de celui qui est témoin de l’effort suprême d’autres hommes et femmes dans leur quête de Dieu. Lors de la préparation d’un service de prière « multireligieuse », au cours de cérémonies publiques, toute pratique risquant de donner une impression de relativisme ou de syncrétisme, comme l’invention de services « paraliturgiques » ou la préparation et l’utilisation de prières communes acceptables pour toutes les religions, ainsi que la compilation et la lecture d’extraits de soi-disant « livres sacrés » de différentes religions, sont à éviter. Au cours de tels rassemblements, la préférence devrait être accordée au silence et à la prière personnelle. Ainsi, tous les participants comprendront que ces moments sont l’occasion d’« être ensemble pour prier, mais pas de prier ensemble ». De même, lorsque des représentants d’autres religions sont invités à assister à des liturgies catholiques, ils ne devraient pas être invités à prier et encore moins à exercer un rituel propre à leur religion.
  4. Il est donc nécessaire pour les pasteurs catholiques de comprendre et d’expliquer aux fidèles les implications de leurs gestes d’amitié, d’hospitalité et de coopération à l’égard des fidèles d’autres religions. En effet, le devoir d’hospitalité a ses limites : mettre à disposition une église pour qu’elle soit utilisée comme maison de prière par des personnes d’autres religions est inconvenant et doit être évité. Il est également important de décourager l’utilisation de bâtiments destinés à des activités pastorales catholiques comme lieux de prière et de culte par des personnes d’autres religions.
  5. Dans ces moments difficiles et exceptionnels où il devient inévitable de vendre un bâtiment de l’Église, les pasteurs catholiques doivent veiller à ce que les conditions de vente prévoient notamment que l’édifice conserve son caractère sacré, et qu’il soit destiné, si possible, à un usage catholique ou chrétien.

[1] Roger Arnaldez (1911-2006) : grand islamologue, élu à L’Académie des Sciences Morales et Politiques le 6 février 1986 et président de celle-ci en 1997.

55 commentaires

  1. Bonsoir à chacune et chacun,
    Cette semaine le texte de méditation proposé pour le mercredi 18 mai
    dans le livret « PRIER au quotidien » qui accompagne la revue « PRIER » pourra peut-être aider les uns et les autres à apaiser leurs inquiétudes face aux musulmans, face aux différentes démarches et rencontres diverses vécues et/ou proposées par le pape François, des évêques et prêtres. Ce texte est un extrait d’une encyclique (Mystici Corporis Christi) qui ne me paraît pas être très connue et d’un pape précédent dont on ne parle plus beaucoup: Pie XII. Je l’ai scané mais ne parviens pas à faire un copié-collé sur ce blog, je vais donc le dactylographier tel que paru:
    «  »Imitons l’immensité de l’amour de Jésus lui-même, modèle suprême d’amour envers l’Eglise. Assurément l’Epouse du Christ, l’Eglise est unique; cependant l’amour du divin Epoux s’étend si largement que, sans exclure personne, il embrasse dans son Epouse le genre humain tout entier. Si notre Sauveur a répandu son sang, c’est afin de réconcilier avec Dieu sur la croix tous les hommes, même s’ils sont séparés par la nation et le sang, et de les réunir en un seul Corps. Le véritable amour de l’Eglise exige donc non seulement que nous soyons dans le Corps lui-même membres les uns des autres, plein de sollicitude mutuelle (Romains 12,5), membres qui doivent se réjouir quand un autre membre est à l’honneur et souffrir avec lui quand il souffre (1 Corinthiens 12,26); mais il exige aussi que dans les autres hommes non encore unis avec nous dans le Corps de l’Eglise nous sachions reconnaître des frères du Christ selon la chair, appelés avec nous au même salut éternel. » »

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    1. Dommage, Père Michel, que vous ne participiez pas aux échanges dans les commentaires.

      Et dommage aussi que certains jugent au lieu d’aider et d’aimer.

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      1. « Et dommage aussi que certains jugent au lieu d’aider et d’aimer. »

        Juger (sereinement, bien entendu) est une des dispositions les plus remarquables et les plus utiles du cerveau. Et il n’y a d’aide et d’amour que dans la vérité.

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  2. Bonjour,

    Il faut bien admettre que l’Unité de l’Eglise n’est plus. Quelle confusion…
    Et elle n’est plus depuis le Concile de VaticanII, il faudra bien l’admettre officiellement. Le Christ y a été découronné, il n’est plus Roi depuis la proclamation d’autres de voies de salut par l’encyclique Notre Etatae. Il n’y a plus de nation catholique depuis VaticanII.
    Alors sans Roi, pas étonnant qu’il y ait la pagaille.
    Cette expérience pastorale n’a rien de dogmatique, d’infaillible, du propre aveu du pape d’alors Paul VI. La vingtaine de Concile dans l’histoire de l’Eglise ont tous été frappés du sceau de l’infaillibilité, sauf le dernier. Alors il serait temps de le faire cesser. Ni Jean XXIII ni Jean Paul 2 ne sont saints.
    Monseigneur Lefebvre avait raison.

    Cordialement

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  3. Quand Mgr barbarin était jeune prêtre un vieux professeur lui avait dit d’apprendre la « chahada » et de la réciter tous les jours car un jour il pourrait avoir à faire avec des musulmans et c’est ce qu’il a fait or quand vous réciter ces paroles devant des musulmans vous devenez musulmans . Il a raconté ceci sur internet mais je ne retrouve plus le site donc il ne faut pas s’etonner

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    1. « Quand on ne veut plus de son chien, on dit qu’il a la rage »…. Ben oui, nos évêques nous dérangent, nous poussent à nous bouger quelque peu les fesses et le Père Philippe Barbarin en particulier, mais pas que – Georges Pontier, André Vingt-trois, Pierre Dorleas et bien d’autres qui ne font que leur boulot de Pasteurs à l’exemple de Christ qui est allé, LUI, jusqu’à mourir sur une croix, condamné par ceux qui ne voulaient pas bouger….

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      1. Bouger pour bouger ! Si même est atteinte de bougisme, où va-t-on ?

        Bouger, pourquoi pas ? Mais encore faut-il que cela soit dans la bonne direction.

        Visiblement, pour vous, comme pour certains pasteurs faillis, la bonne direction, c’est la soumission à l’islam. Permettez moi de m’y opposer.

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      2. Vous êtes une honte. Je ne supporte plus les gens comme vous, toujours prêt à prôner la tolérance et l’accueil de l’autre… Sauf que ce n’est pas vous qui les fréquenter au quotidien.

        De la part de l’infime partie des catholiques restants dans les quartiers sensibles, vous nous dégoutez. Vous ne savez même pas de quoi vous parler, « accueillons les, accueillons les » sauf que ce n’est pas chez vous qu’ils s’installent ensuite et ce n’est pas vous qui devrez vivre avec parce que vous ne pouvez aller nul part ailleurs. Dans mon quartier, vous ne mettez pas les pieds si vous êtes blancs. Je vous invite à vous faire casser la gueule en règle pour avoir porté une croix (c’est du vécu). En tant que catholique, il faut maintenant se faire discret. Vous ne feriez pas 200m chez moi avant de vous faire dépouiller etc, etc. C’est de plus en plus difficile d’année en année, voir carrément invivable pour nous classes populaires blanches de vivre ici, dans ces enclaves musulmanes. Et vous prônez l’accueil de l’autre ? Allons, soyons sérieux, les gens comme vous ne tiendrez pas un an ici.

        Ca suffit maintenant les sermons d’accueil et de fraternité venant de classes moyennes/aisées qui, de toutes facon, n’auront jamais à les supporter. Parce que c’est chez nous qu’ils viennent, pas chez vous. Vous n’avez donc rien à dire. Et votre charité complétement dégénérée et sans limite, gardez-la. Ce n’est pas vous qui en assumerez les effets au quotidien, c’est nous et nos enfants. Et cela devient déjà invivable, sans que nous ayons besoin, en plus, de bourgeois pour nous faire la leçon morale.

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  4. Merci mon Père, ca fait du bien. J’habite dans un quartier dit « sensible » à grande majorité musulmane en banlieue parisienne et je commence à ne plus supporter ces mièvreries de certains prélats et fidèle complétement déconnectés…. Pouvant expérimenter le « dialogue inter-religieux » tous les jours, la naïveté du clergé me laisse sans voix et me fait de plus en plus douter. Vous lire me rassure un peu.

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    1. Bonsoir, Monsieur,
      Ne vous énervez pas comme cela,sans savoir, s’il vous plaît et ce n’est pas une leçon de morale.
      1) Je ne suis pas un bourgeois, ni grand, ni petit, et pas même de classe moyenne: après quelques années comme mécanicien d’entretien, une formation pour compléter des acquis préalables et j’ai exercé pendant environ 25 comme aide soignant de base… autant vous dire que le « lavement des pieds » chez les personnes âgées ou porteuses de très lourds handicaps, je connais assez bien… alors, bourgeois ? avec un salaire à 1500 euros environ, on ne peut guère… avec ça, fils de petit employé d’usine, aîné d’une fratrie de 5, petit fils de petit agriculteur à 25 ou 30 hectares qui travaillait encore avec les chevaux jusque dans les années 60/65 et les moissons à la faucheuse lieuse, puis la batteuse dans la cour de la petite ferme,etc…
      2)quant à ne pas connaître les musulmans, étant aide soignant, j’ai eu à travailler, à de très nombreuses reprises avec des musulmanes originaires le plus souvent d’Algérie. J’ai eu de bien meilleurs relations avec celles qui étaient le plus attachées à leur propre Foi et qui savaient que je suis chrétien catho pratiquant qu’avec celles pour lesquelles ce n’est plus qu’une culture et souvent bien meilleurs qu’avec des européennes bien blanches et bien de chez nous, mais prêtes à « mordre »et à aller se faire mousser auprès de la direction au moindre désaccord de point de vue ou de pratique.
      3)Quant au quartier, je peux comprendre votre situation dans la mesure où j’ai vécu jusqu’à ces dernières années dans une ville de 30 à 35000 habitant du nord 86 dans laquelle est un quartier (zup) dont certains immeubles ou groupes d’immeubles sont habités par une majorité de familles originaires d’Afrique du Nord en très grande partie musulmanes évidemment. Un facteur qui a sans doute été positif dans cette ville, c’est que dés leur installation, s’est installé un vieil imam, très sévères avec ses coreligionaires, et qui, semble-t-il, après un accord avec les services de police et de justice locaux, corrigeait lui-même les fauteurs de troubles en tout genre (musulmans) et que chacun savait qu’il avait à bien se tenir.
      Puis un prêtre, un imam (successeur après le décès du premier) et un pasteur de l’Eglise Réformée ont fondée ensemble l’Association des Fils et Filles d’Abraham ( cette ville ne comporte pas de cté juive) qui permet des rencontres au cours desquelles chacun peut apprendre à connaître l’autre.Et il ne s’agit pas de se coucher, de s’anéantir, de s’avilir, encore moins de se vendre …. et je ne sais quels autres termes lus ici et là sur ce blog et ailleurs. Permettez moi une métaphore: si vous en avez la possibilité là où vous habitez…et j’espère que oui, malgré le quartier: regarder les tulipes qui sont en pleine fleur actuellement, pour qu’elles soient ouvertes, les fleurs ont besoin d’un pied solide, bien droit et debout dans laquelle la sève circule bien, condition nécéssaire à son plein épanouissement, sans lien qui l’enserre et la bride sur un tuteur trop rigide, mais juste légèrement maintenu et accompagnée par la main du jardinier bien veillant. Une belle fleur qui n’étouffera pas d’autres, qui elles ne seront encore qu’en bouton ou pas assez ouvertes pour profiter de la Pleine Lumière. Bon « belle théorie » plus facile à dire qu’à faire surtout dans un quartier difficile comme semble être le vôtre, si je lis bien ce que vous décrivez. Le problème apparent -et c’est le cas chez nous comme en beaucoup d’endroits- c’est le fait que les services chargés de l’habitat ont trop concentré et regroupé les populations en presque gueto. Puisque vous êtes chrétien, si vous en avez la possibilité, je vous suggère de regarder la chaîne de télé KTO… y passent de temps à autre de beaux reportages relatant des expériences de vivre ensemble qui peuvent encourager à tenter de créer des lieux et temps de rencontre et d’apaisement. Votre vie n’est pas simple, voir difficile, j’en conviens. La vie d’une petite communauté chrétienne dans un petit bourg où nous sommes depuis quelques années, faisant partie d’une paroisse qui comprend 17 communes plus ou moins importantes mais très déchristianisées, avec un seul prêtre pour tout l’ensemble, où il faut sans cesse négocier avec des municipalités qui ne rêvent parfois que de voir disparaître toute vie religieuse et d’utiliser nos églises comme bon leur semble sans respect de la loi… et ceux qui viennent demander baptêmes, mariages, obsèques ou autres cérémonies comme ils vont commander un gueuleton chez un traiteur ou dans un restaurant – des biens blancs de chez nous que nous devons essayer d’accueillir au nom de la même charité Evangélique à laquelle Jésus christ nous invite en essayant de leur témoigner ce qu’on peut de l’Amour du même Christ ….. et vivre à côté d’une voisine débarquée de Paris à sa retraite qui vous accueille en vous mettant des courriers non signés dans votre boîte aux lettres parce que vous avez laisser pousser de l’herbe ou des chardons ou que vous avez fait un peu de bruit en dehors des heures en avançant des travaux urgents… ce ne sont pas les mêmes difficultés, mais ce n’est pas toujours simple non plus… Mais quoi qu’il en soit, je n’ai aucune envie de me laisser influencer par des soi-disant catho (je ne pense pas à vous en écrivant cela) qui sont tout autant radicalisés que certains musulmans extrémistes, qui sont autant soumis qu’un musulman sous un carcan prêché par des « prêtres » missionés par eux mêmes ou par des promus évêques qui n’ont d’évêques que le nom ou le déguisement et j’arrêterais là tellement leur extrémisme est inimaginable. Permettez moi donc, s’il vous plaît, que nous priions les uns pour les autres et que notre Seigneur Ressuscité vous soutienne dans votre quotidien difficile.

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    1. L’Évangile est pourtant claire, Jésus est « la voie, la vérité, et la vie », il n’y a pas de salvation sans Lui, il est impossible pour un chrétien d’accepter le moindre dialogue religieux avec ceux qui nient la divinité du Christ ou son rôle. D’ailleurs tant de saints l’affirment de la manière la plus simple, pour prendre juste un, Saint Jean Damascène qui dans son œuvre sur les hérésies en dénombre 105, l’Islam étant la 103ème. A partir de là, le comportement du chrétien est on ne peut plus clair, sans l’ombre d’un doute : impossible de prier avec les hérétiques, d’honorer leurs lieux de culte, d’admirer leur religion, dans n’importe quelle circonstance. Cela n’empêche la charité, le dialogue pragmatique quand c’est nécessaire, mais tout ce qui tient au dogme, à la foi, est absolument défendu de contact avec eux. Saint Ambroise de Milan aurait il prié avec les ariens, St. François d’Assise a-t-il prié avec le sultan ou honoré sa mosquée?… Peut on honorer le lieu de culte avec des types qui croient et affirment que la mort et la résurrection du Christ sont des mensonges, sauf à être parjure à son baptême, sans renier sa foi, sans souiller les souffrances du Christ, qui s’est sacrifié pour nous?… Dialogue oui, charité bien sûr, mais tout contact religieux est impossible, sauf à renoncer à sa qualité de chrétien… En fin, si la foi veut toujours dire quelque chose, si tout n’est pas déjà juste de l’amour pur et simple, de la cérémonie, et de la charité, mais dans ce cas là, on choisit une ONG et on laisse ces obscurantistes fous à leur mysticismes rétrogrades et arriérés…

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    2. Encore un courageux qui se cache derrière un pseudo et profite d’un blog à caractère théologique et spirituel pour répandre un discours d’un autre âge, à la mode le pen, plein de haine, anti-évangélique au possible.
      Dieu merci que je « n’ai pas gardé les cochons » ni avec lui, ni avec Franck Boizard, pas plus que les vaches, les oies ou user mes fonds de culotte sur le même banc d’école…….. que pénible et triste s’eut été!!!!
      Utiliser l’Evangile de Christ le Ressuscité pour traîner dans la boue et diffamer des frères en humanité, les accuser d’une violence dont on est soi même porteur et semeur… c’est inqualifiable, mais en tout état de cause écoeurant.
      On accuse les autres de juger alors qu’on passe son temps et son discours à le faire.
      Une fleur, elle est ouverte quand elle est debout, fière et heureuse de sa Foi et de son adhésion à Christ, quand elle est suffisamment solide pour prier à côté d’autres fleurs, chacune avec sa forme et sa couleur spécifique, chacune respectant le stade de développement de l’autre, celle qui est presque épanouie acceptant le langage de celle qui n’est encore qu’en bouton. Alors oui, je vais continuer de prier pour François et nos Pasteurs évêques, prêtres et autres ainsi que pour tous nos frères chrétiens, en particulier sont qui se sentent déboussolés, qu’en ce temps Pascal, le Seigneur leur envoie double part de Son Esprit Saint pour soutenir les uns et ouvrir ou maintenir le coeur de chair des autres.

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  5. Un peu hors sujet, mais pas tant que cela étant donné que le présent pape a les yeux de Chimène pour les médiatiques immigrés musulmans, oubliant au passage les chrétiens d’Orient et les pauvres de chez nous, ce qui est fondamentalement une question politique, une citation que j’apprécie.

    Le général de Charette, chef des zouaves pontificaux, disait : « Quand le Pape parle de foi, je l’écoute à genoux ; quand il parle de moeurs, je l’écoute debout ; et quand il parle de politique je l’écoute assis. »

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  6. Franck Boizard et autres,
    Je n’ai, pour ma part, pas besoin de vous pour savoir que « muslim » veut dire « le soumis » et que nos frères, au moins en humanité, ont une autre approche du « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ».
    Mais avec des raisonnements comme les vôtre, il ne faut pas vous étonner si nos ados (qui nous observent, nous écoutent et ont envie de réfléchir), si tous les non croyants et autres « mal » croyants qui nous entourent nous envoient paître avec nos « histoires de religion » et ne se marient plus du tout et encore moins à l’église, et ne font baptiser leurs petits -quand ils le font- que pour justifier de la fête qu’ils vont faire après – quand ils ne passent pas carrément à la mascarade de « baptême républicain ».
    Vous pensez vraiment que votre raisonnement de suspicion et de rejet qui, bien que je ne vous connaisse pas, doit transparaître dans votre attitude, va permettre à un musulman de découvrir la Joie et la Liberté de l’Evangile que Jésus le Ressuscité est venu nous enseigner et qu’Il continue à nous donner en nous faisant participer à Sa Divinité chaque fois que nous participons à son Eucharistie.
    Alors, très grand merci à François, Georges Pontier, Philippe Barbarin, Chritian Delorme, André Vingt-Trois et combien d’autres avec eux, et combien d’autres avant eux, pour l’esprit d’ouverture qu’ils nous montrent (même s’ils ne sont pas des saints – mais quel saint n’a jamais fauté) et qu’ils nous invitent à vivre pour nous permettre de communiquer, sinon de transmettre un peu de notre foi et de notre confiance en Christ.

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    1. 1) Je ne vous permets pas de juger de mon attitude. Nous n’avons pas élevé les petits cochons ensemble. On peut être en désaccord avec vous sans être un salaud.

      2) Il ne s’agit pas d’être gentil ou méchant, mais d’être juste. L’islam est une erreur. Point barre. Ca ne nous empêche pas de respecter les musulmans, ça nous empêche de concéder quoi que ce soit à leurs pratiques religieuses.

      Cela m’est odieux d’entendre invoquer la charité chrétienne pour justifier n’importe quel renoncement, n’importe quelle concession, n’importe quel aplatissement. N’importe quel reniement.

      Le Christ n’a pas dit « Priez, peu lmporte comment et avec qui, et youp la boum, tout ira bien ». Le Christ, ce Christ fils de Dieu fait homme, mort sur la croix, que les musulmans ne reconnaissent pas, a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ». « Nul ne vient au Père que par moi », cela me semble assez clair.

      3) Je pense que vous vous trompez sur les causes de la désaffection des églises. Les jeunes chrétiens que je connais sont bien plus radicaux que moi, ils réclament un cadre et une rigueur qu’ils ne trouvent pas toujours dans l’Eglise. Ils ne réclament pas une ouverture à tous vents.

      4) En certaines circonstances, la frontière est bien mince entre « être ouvert » et « être couché ». Mais je vous prends au mot : vous vous êtes montré ouvert, vous êtes pour l’ouverture. D’accord. Alors, résultat ? Combien d’ex-musulmans avez-vous parrainés pour un baptême chrétien ?

      5) Comme je le signalais dans mon premier commentaire, ces discussions me semblent spécieuses : l’islam et la chrétienté se connaissent depuis longtemps. Depuis l’époque de Saint Thomas d’Aquin et de Saint Louis, où le problème des relations avec l’islam a beaucoup agité des esprits très brillants, je ne vois pas ce qu’on peut ajouter. Je crois que ceux qui en discutent encore cherche par ces discussions oiseuses à éviter de regarder en face la vérité de l’islam.

      6) L’islam est une religion intrinsèquement violente fondée par un guerrier sanguinaire. Si vous ne croyez pas cela, c’est que vous ne connaissez ni l’islam ni l’histoire. Je ne vois pas ce qu’un chrétien peut partager avec une telle religion.

      7) J’ai confiance, l’Eglise vivra, mais certainement pas en renonçant à elle-même comme vous le préconisez.

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    2. Vous dites: « Mais avec des raisonnements comme les vôtre, il ne faut pas vous étonner si nos ados […] à la mascarade de « baptême républicain ». »
      Mais justement, c’est bien avec des raisonnements comme ceux que vous tenez que les « ados » désaffectent les Eglises. Pour être encarté « traditionnaliste » par la majorité des catholiques (alors que les « traditionnalistes » sont encore plus « traditionnalistes » que moi), je peux vous dire que les ados veulent entendre la « Vérité » mais pas une attitude et un discours pour les « attirer » comme des mouches. Vous faites le jeu de Satan avec des raisonnements comme ceux-ci: vous considérez que vous avez à attirer, à séduire et même à convertir (je vous cite : [doit transparaître dans votre attitude, va permettre à un musulman de découvrir la Joie et la Liberté de l’Evangile], même si l’Evangile en lui-même n’est ni un joie, ni une liberté, mais bon passons…) mais il vous est demandé de proclamer l’Evangile selon les talents reçus, le reste n’est ni dans votre responsabilité, ni dans votre pouvoir, c’est le minimum de l’humilité.
      Et contrairement à vos pensées théoriques fumeuses, les Catholiques désertent les paroisses des prêtres lyonnais que vous allez l’air d’admirer (Delorme, Charre, etc.). J’ai rencontré dans ma paroisse un certain nombre de personnes qui ressentaient de la culpabilité à changer de paroisse pour pouvoir retrouver le lien avec leur Dieu et Père plutôt que d’être dans le Gloubi-boulga que ces prêtres proposent.
      Et les musulmans, ils sont comme Joseph Fadelle: ils embrassent le Christ et son Eglise. Ou comme une amie qui s’est enfuie en Angleterre pour se faire baptiser et vivre définitivement parce qu’elle menacée de mort par son père en France!

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    3. Il n’est évident pour tout le monde de comprendre qu’un musulman a une âme qui recherche Dieu, et non un être sans âme à la merci de l’Islam.

      Il est triste de voir des chrétiens demandant de les haïr, semant la peur et le troubles, en pensant que c’est ce que Jésus demande.

      « C’est par l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. » Jésus

      PS: Franck Boizard, avant de répondre, une invocation à l’Esprit Saint permet d’ouvrir son esprit et des rester en paix.

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      1. Que j’invoque l’Esprit Saint ou non ne vous regarde pas, vous n’êtes pas mon confesseur.

        Il y a dans votre conseil cet éternel sentiment de supériorité moral du gauchiste « Je fais un truc bien, est-ce que toi tu le fais ? Est-ce que tu es aussi bien que moi ? » Le pétainiste « Êtes vous plus français que lui ? » (Il y avait beaucoup de gauchistes à Vichy).

        J’essaie de juger un comportement, la prière avec des musulmans, vous essayez de juger ma personne. Désolé, ça ne prend pas, vous ne me culpabiliserez pas, je vous renvoie dans vos buts (j’ai une expression plus grossière en tête).

        Revenons à nos moutons (halal, bien entendu).

        Vous estimez avoir un comportement ouvert, tolérant et porteur d’avenir. J’estime ce même comportement faux, lâche et suicidaire.

        J’ai au moins l’histoire de mon côté : il n’y a pas d’épisodes de conversion massive de musulmans au Christ alors qu’il y a beaucoup d’épisodes de soumission et de conversion de chrétiens à l’islam.

        Je crois que nous avons échangé nos arguments clairement. Les lecteurs jugeront, restons-en là.

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      2. Partie peu importante :
        C’est assez difficile de rester sur un sujet avec vous.. A la moindre réponse vous vous éloignez.

        Partie importante :
        Ma seule remarque était : « Les musulmans ont tous un coeur qui recherche Dieu. »

        C’est certainement plus clair 🙂

        Bien à vous.

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  7. J’ajoute un image pour montrer à quel point le raisonnement des « dialoguistes » (il ne s’agit en réalité pas de dialogue mais de soumission comme le prouve la dissymétrie) est spécieux.

    Il faudrait prier avec les musulmans parce qu’eux aussi vénèrent un dieu unique (dieu qu’ils appellent 7 fois par jour à maudire les juifs et les chrétiens) ?

    Alors si mon dieu unique est Staline, vous viendrez avec moi prier Staline parce que nous vénérons tous les deux un dieu unique ? Ça ne tient pas la route.

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  8. Pour ce qui est de l’explication du P. Michel Viot et des citations des orientations pastorales pour le dialogue interreligieux… soit…
    Quant aux commentaires qui suivent, certains me rappellent de bien tristes souvenirs:
    Dans les années 70 – 72, certains, adeptes d’un certain M. Lefevre, ne parlaient que de supprimer (assassiner!!!) Paul VI, notre pape de l’époque, à cause du désaccord de leur gourou avec l’ensemble des Pères Conciliaires et du Pape qui avait promulgué les différents décrets conciliaires de Vatican II.
    Et c’étaient les mêmes, qui, quelques années après, provoquaient une bousculade très musclée et violente à l’occasion d’une célébration/rétrospective de la vie du P. Louis-Marie Grignon de Montfort, organisée par la famille monfortaine en lien avec le P. Guy de Fatto, dans une église de Poitiers, jusqu’à malmener méchamment notre vieil évêque Henri Vion…. puis balancer des grenades fumigènes dans l’église pendant la célébration…
    Et tous ces « bons catholiques » – mais qu’est ce qu’un bon catholique???- voudraient nous faire croire que les musulmans sont tous d’abominables-fourbes-violents-violeurs-conquérents-etc…!!!!
    Je ne ferais que reprendre cette citation d’un certain Martin Luther KING:
    « Laissez la haine à ceux qui sont trop faibles pour aimer »

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    1. C’est trop facile d’attribuer à un sentiment négatif, vague et imprécis, « la haine », qu’on nous sert à toutes les sauces, ce qui relève d’une analyse rigoureuse.

      Sentimentalisez un peu moins et pensez un peu plus. Vous verrez, c’est plaisant de se servir de son cerveau.

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    2. Le dieu des chrétiens n’est pas informe, il a des caractéristiques précises et il se trouve que ce ne sont pas celles du dieu des musulmans, ce n’est donc pas le même dieu.

      Il ne s’agit d’ignorer les musulmans mais de ne pas les conforter dans leur erreur.

      Le Christ ne recommande pas la dissimulation et la malhonnêteté intellectuelle, le Coran si.

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  9. Cet article très pertinent et les commentaires qui lui sont attachés illustrent de façon éclatante le problème posé par ce pseudo dialogue dont les musulmans ne sont pas demandeurs; ils l’acceptent cependant bien volontiers en y voyant une faiblesse, première étape vers la véritable soumission, celle de la reconnaissance que Mahommet est l’envoyé de Dieu. Ceci n’est pas négociable. Ne nous occupons pas des musulmans, occupons nous plutôt de cette jeunesse paumée qui, fuyant le nihilisme contemporain, se réfugie dans l’islam…les Turcs de profession y trouveront sûrement moins d’exotisme, mais la chrétienté s’en trouvera ragaiilardie.

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  10. Bonjour,

    Merci pour tous ces commentaires très intéressants.

    Pour ma part, je pense que ces rassemblements encouragent le dialogue entre musulmans et chrétiens, pour que nous apprenions à nous connaitre, avec une prière commune à la Vierge Marie, qui enfanta « celui qui reviendra au dernier jour ».

    Je sens pourtant que dans cet article et ces commentaires, le débat tourne plutôt autour du christianisme et de l’Islam. Il n’a jamais été question de cela.

    Bien à vous.

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    1. Votre commentaire me stupéfactionne grave !

      Quand on m’annonce un congrès de vétérinaires, je m’attends à ce qu’il soit question de nos amis les bêtes, quand on m’annonce une prière commune entre chrétiens et musulmans, je m’attends à ce qu’il soit question de christianisme et d’islam.

      Quand on me dit « il n’a jamais été question de cela », je doute de la santé mentale de mon interlocuteur. Ou alors de la mienne.

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      1. La prière commune entre chrétiens et musulmans proposée est celle faite à la Vierge Marie.

        Pensez-vous que l’on devrait interdire ces personnes de prier ensemble la Vierge Marie ?

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      2. Je ne voudrais pas donner l’impression que je me dérobe, alors je complète ma réponse.

        Plus encore que la conscience et l’intelligence, c’est leur foi qui devrait montrer aux chrétiens la stupidité de ces prières communes.

        L’Issa des musulmans est l’anti-Jésus, sa mission aux jours derniers est d’abattre toutes les croix. Et Marie ne saurait être commune à l’islam et au christianisme puisque, évidemment, pour les musulmans, elle n’est pas la mère de Dieu fait homme.

        Alors, je réponds à votre question : pensez-vous que l’on devrait interdire ces personnes de prier ensemble la Vierge Marie ? Oui. Parce que cette prière est vicieuse, entachée d’un mensonge fondamentale : les musulmans et et les chrétiens ne prient pas la même Marie.

        Mais bon, quand on refuse de penser, on peut aussi dire que tout est dans tout et que tout se ressemble plus ou moins, que Ghandi était presque chrétien, que Staline était presque gentil et que mon oncle Gustave était presque ma tante Bernadette.

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      3. Je comprends votre point de vue.

        Nous pouvons lister les différences entre Marie/Maryam, Jésus/Issa, Dieu pour les chrétiens/Dieu pour les musulmans.. et évidemment elles sont nombreuses.

        Pourtant, Dieu est un.
        La Vierge Marie est aussi un modèle de pureté et de piété, et un exemple et pour tous, chrétiens comme musulmans. Ne peux-t-on pas partager ce que nous avons en commun ?

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      4. Non.

        Ce que vous présentez comme des points communs sont pour moi des mensonges.

        Si les musulmans prient aussi un dieu unique, ce n’est pas le même que celui des chrétiens. Le dieu des musulmans n’est pas le dieu aimant des chrétiens qui nous a envoyé son fils ni même le dieu des juifs qui s’est incrit dans l’histoire du peuple élu.

        Pour moi chrétien, les musulmans sont dans l’erreur, croient faussement. Et prétendre par complaisance et manque de rigueur que nous avons des points communs, qui n’en sont en réalité pas, est une grave faute contre la Foi.

        La charité chrétienne voudrait qu’on les détrompe, pas qu’on les entretienne dans leur erreur et surtout pas qu’on la partage.

        Si vous manquez de chaleur humaine, organisez un pique-nique, pas une prière.

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      5. Si vous pensez que Dieu vous demande de mettre les musulmans dans la case « à ignorer », faites donc.

        Dieu est un. Il n’est ni chrétien, ni musulman. Il est Dieu. Il existe, est, et est un. Nous avons UN Dieu, unique.
        Il y a un monde. Et ce Dieu a créé le monde.

        1) Si votre nouveau voisin très sympathique, est musulman, vous l’ignorez ? Vous faites tout pour qu’il se convertisse ? Ou comme Mère Teresa, vous « donnez de l’amour à tous les enfants de Dieu » ?

        2) Lorsqu’un musulman demande à Dieu d’aider sa famille, vous pensez que Dieu dit « Ah non, ça n’est pas pour moi. C’est bien adressé à Dieu, mais celui-là, il va à la mosquée. » ?

        Même chose pour la Vierge Marie, notre mère à tous.

        On peut s’organiser un pique-nique sur Paris si vous le souhaitez 🙂

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      6. @JeanDLC, en réponse à votre affirmation que « Dieu est un. Il n’est ni chrétien, ni musulman. Il est Dieu. Il existe, est, et est un. Nous avons UN Dieu, unique », je vous recommande la lecture des évangiles. Celui de Jean en particulier : « Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître. »

        Les chrétiens connaissent Dieu par Jésus, les musulmans croient connaitre Dieu par Mahomet. Deux personnages hauts en couleur et absolument incompatibles. De là l’impossibilité, à jamais, du moins tant que l’islam sera l’islam et le christianisme le christianisme, d’affirmer que « nous » aurions « UN Dieu, unique ».

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    2. Pour les musulmans la trinité de Dieu est du polythéisme. Pour Issa n’est pas mort sur la croix. Bref nous croyons à Jésus le Messie et pas eux. Le dialogue <> est une faute et ses adeptes se fourvoient.

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  11. Quand on voit que cette initative était bénie par Mgr Barbarin et que Mgr Dubost y participait…que peut bien dire un catholique de base?
    https://www.cath.ch/newsf/lyon-musulmans-catholiques-ensemble-prier-vierge/

    Les catholiques ne sont pas des protestants ils sont censés obéir à leurs pasteurs…
    Aussi c’est toujours avec inquiétude que l’on se permet d’exprimer son désaccord quand on est un catholique de base.. »Qui suis-je pour contester mon évêque? »…

    Malheureusement je crois comme Raphaël Enthoven que le « Vivre ensemble » est fondé sur la peur, et non sur l’amour… c’est la peur qui est à l’origine de toutes ces initiatives et non l’amour comme ceux qui pratiquent cette forme de « Dialogue » le prétendent.

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    1. Monseigneur Barbarin est mon Evêque, un cardinal, un prêtre, un homme… Et sur ce sujet, en tant que chrétien catholique et donc libéré par le Christ, je me permets d’être en désaccord avec lui et de rejeter ses apostasies répétées. Il est malheureux que l’Eglise soit entâchée de tels blasphèmes, surtout venant d’un de nos pasteurs qui est pourtant si attachant et si profond sur d’autres sujets: ainsi, j’obéis au Christ, à sa Parole, à son Eglise, à ses pasteurs mais pas aux apostasies de ses derniers.
      De toutes façons, dans le coran, il n’y a ni de Marie, ni de Jésus; mais de Maryam et de Issa. Ce n’est pas parce qu’on connaît tous un Michel Viot que l’on parle du même, il va falloir que ça rentre dans la tête de tous les chrétiens et surtout des catholiques!

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  12. Des tas d’arguments certainement très convaincants…
    Juste une question: de quoi un chrétien doit-il se sentir le plus proche?
    – des adeptes d’un Coran qui cite avec respect 80 fois la vierge, même si la différence essentielle de la non divinité du christ conduit à lui refuser le titre de « mère de Dieu »
    – des adeptes d’un Talmud-Torah qui refuse tout autant la divinité du Christ en traitant en outre sa mère de « prostituée »???
    Ce n’est pas le tout de se lamenter sur les horreurs écrites dans le Coran…
    Il serait peut être temps de se pencher sur les horreurs écrites dans la Torah (ou le Pentateuque si vous voulez…)
    Si certains textes du Coran appellent effectivement au massacre des incroyants, je n’en connais aucun où l’on gourmande ceux qui refuseraient de massacrer les femmes et les enfants!
    Ce n’est pas du tout le cas de Moïse!
    [Nb. XXXI, 15 à 18] Moïse leur dit:
    ”Quoi! Vous avez laissé vivre toutes les femmes?…./….
    Et maintenant tuez tous les enfants mâles et toute femme qui a connu l’homme par cohabitation”
    Et le Deutéronome n’est pas en reste!
    « Tous les peuples que le Seigneur ton Dieu te livre, tu les dévoreras, tu les regarderas sans pitié » (Deut. VII,16)
    Tout le chapître VII n’est qu’une incitation au massacre!…
    Et aussi:
    «Le Seigneur ton Dieu, exterminera les peuples chez qui tu te rends pour les déposséder de leur territoire» (Deut, XII, /29).
    Alors je dirai, a minima, « un partout » en matière de massacre, comme en matière d’encouragement à la lapidation sanction de choix toujours réclamée par Moïse!:
    Et j’en passe, comme je ne parlerai pas des allégations actuelles de certains grands rabbins d’Israël sur la nature des goyim, directement issues de l’interprétation de ces textes…
    La toute première question n’est-elle pas de refuser d’abord l’oxymore du « judéo-christianisme »?
    Un Christ venu pour réformer les débordements d’un judaïsme déviant qui a été rejeté par eux et éliminé…
    Ce n’est certainement pas dans cette alliance totalement contre nature que la révélation de la dignité mariale va éclater!

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  13. A Lyon malheureusement ce genre de confusion est « monnaie courante »…

    Nous avons notamment le Père Christian Delorme et ses conférences « Aimez l’islam pour être de meilleurs chrétiens »…

    J’ai assisté à un colloque à la Catho avec Michel Younès, le Père Bormaans, le Père Delorme, le Père Roucou, le Père Feroldi… « Islam quel défi? »où les musulmans intervenaient sans aucun contradicteur…

    (Il fut transformé en colloque sur le « dialogue islamo-chrétien » pour ne pas répondre à la question posée,qui après coup avait semblé agressive aux organisateurs…comment en débattre sereinement avec des observateurs musulmans prêts à intervenir)

    Un des « invités-observateurs » (surveillants?) nous a fait la théorie de « l’islam 3ème étage de la fusée » sans la moindre réaction… sauf la mienne…

    (ce qui m’a valu « les gros yeux d’une partie de la salle « excédée par mes interventions » et de certains prélats,en particulier, lorsque j’ai fait référence au Père François Jourdan – auteur du Best-seller dérangeant le « Dialoguant-correct » : « Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans)…

    Un matin, j’ai pu entendre sur les ondes de Radio Fourvière (RCF) l’évêque de La Rochelle expliquer que St François n’était pas allé convertir le Sultan, mais …dialoguer!

    Tout récemment j’ai assisté à une soi-disant « rencontre avec des musulmans » organisée par « le pôle formation du doyenné », qui fut en réalité une islamisation des chrétiens présents par un Frère Musulman (qui ne l’assume pas) qui a contesté qu’il y ait des versets violents dans le Coran, envers les chrétiens, envers les femmes, sans réaction aucune du Doyen, qui a servi de caution à toute cette entreprise…

    Cette « Rencontre-Conférence-Formation » s’est terminée, à l’invitation du Doyen, par la profession de foi musulmane en français et en arabe,écoutée « religieusement », par une salle composée à 99% de catholiques, debouts et recueillis… »l’intervenant » musulman terminant la profession de foi en disant « et à la fin on dit Amin »…

    Je suis intervenu plusieurs fois pendant ces deux conférences, mais cela m’a valu de passer pour un « extrémiste catholique », puis un lynchage ultérieur par e-mail, par une partie des paroissiens de « l’ensemble paroissial » dont je fais partie…

    Quand on a posé la question au Doyen sur la date des Conférences où il irait expliquer la foi chrétienne à une salle pleine de musulmans…il a été interloqué…et c’est déclaré incompétent, car il n’était pas « expert »!

    Mais n’avons nous pas un Cardinal Archevêque qui multiplie les gestes et déclarations ambigues?

    N’a-t-il pas osé déclarer à l’occasion des 20 ans de la Grande Mosquée de Lyon qu’il admirait la foi musulmane! N’a-t-il pas invité un Frère Musulman a faire une Conférence de Carême à la Basilique de Fourvière…Ne va-t-il pas rompre le jeun du Ramadan chaque année…N’a-t-il pas déclarée qu’il n’hésiterait pas à réciter la Fatiha à un musulman agonisant s’il le lui demandait… La hierarchie catholique au plus haut niveau ne commande-t-elle pas d’accueillir des « migrants » musulmans (les chrétiens en général n’ayant « pas de papiers en règles »…)

    J’arrête là cette énumération tant les exemples sont « Légion »…

    Comme le Père Michel Viot, je me désole de constater la naïveté, l’ignorance de leur propre foi, la couardise aussi (qui au nom du « Vivre ensemble » préfèrent ne pas risquer de « froisser l’Autre ») d’un bon nombre de catholiques de base et de la collaboration active à semer la confusion de nombre de responsables catholiques.

    Combien sont-ils à croire que l’islam est une tradition religieuse parallèlle au christianisme, qui mène à Dieu tout autant que le christianisme?

    Aussi je ne suis pas surpris qu’une telle rencontre ait pu avoir lieu et de cette manière le 2 avril…

    Le vingtième anniversaire de la mort des moines de Thibhirine risque aussi d’être une occasion de confusion.

    (Des affirmations comme, « Nous croyons au « même » Dieu de Miséricorde…les « musulmans croient aussi à Marie et en Jésus »…etc… risquent d’être des fausses vérités répétées en boucle à cette occasion… et malheur à celui qui osera faire des objections, au nom du « Vivre ensemble », il risque bien de se faire lapider!)

    Le mal est profond et les chrétiens proches de l’apostasie au nom du « dialogue » et du « vivre ensemble » est loin d’être négligeable…mais il faut reconnaître qu’ils y sont conduit par des pasteurs « imprudents » (pour dire le moins)…

    Prions le Seigneur…

    Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, prends pitié de moi pécheur…

    Le Christ est ressuscité! Alleluia!

    Mais surtout n’oublions pas l’essentiel. Jésus à demander à Sainte Faustine d’inscrire au bas du tableau du « Christ Miséricordieux » : « Jésus, j’ai confiance en Toi ».

    Aussi malgré tout, je professe « Jésus j’ai confiance en Toi ».

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  14. Je pense que, lorsqu’on croit vraiment être messager de la Vérité, le dialogue inter-religieux n’a pas de sens sauf à chercher à convertir l’autre et c’est bien ainsi que l’entendent les musulmans, qui prennent, à juste titre à mon avis, chaque étape du dialogue pour une concession.

    Il y a une autre raison pour lequel ce dialogue est sans intérêt : l’islam et la chrétienté se connaissent fort bien depuis des siècles. Elles savent ce qui les oppose et ce qui les rapproche. Il n’y a rien à apprendre, juste à convertir des hommes.

    Se mêlent trois problèmes aussi graves l’un que l’autre :

    1) Le refus de connaître l’islam dans sa vérité, pour ne pas avoir à en assumer la conflictualité et la violence. Le discours « L’islamisme n’est pas le vrai islam » est l’équivalent contemporain de « Plutôt rouge que mort ». C’est bien d’être un homme de paix, mais refuser de constater un conflit réel et sans ambiguïté, c’est une lâcheté intellectuelle et physique. De concession en concession, ce n’est pas le dialogue qui progresse mais la soumission.

    2) Certains chrétiens, dont beaucoup de clercs me semble-t-il, ont l’esprit plus religieux que chrétien. Pour ceux-là, l’essentiel est d’avoir une religion et, au fond, peu importe laquelle, christianisme, islam, communisme … Ils sont des proies toutes désignées pour le prosélytisme musulman, ce que, là encore, les musulmans ont bien compris. Ils savent adapter un discours doucereux et consensuel, qui serait risible si le sujet n’était pas si grave.

    3) Disons les choses brutalement : le « dialogue » est marqué par l’incompétence et la bêtise. Des expressions comme « Ils ont le même dieu que nous », « ils vénèrent Jésus et Marie », « les trois religions du Livre » ne tiennent pas la route une seconde en bonne théologie.

    Les musulmans savent jouer à la perfection de toutes ces faiblesses, y compris en utilisant la takkya, la dissimulation, le mensonge. Et ça marche.

    Constatons que lors des épisodes de conquête islamique (Maghreb, Espagne), certains clercs n’ont pas trop résisté et se sont bien adaptés aux nouveaux maîtres.

    Et le pape François m’inquiète.

    Pour conclure, autant ce « dialogue inter-religieux » est une douteuse fumisterie, et dangereuse, autant il faut s’efforcer de convertir individuellement les musulmans et il faut protéger les convertis qui, je vous le rappelle, sont condamnés à mort par le Coran.

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    1. L’Évangile est pourtant claire, Jésus est « la voie, la vérité, et la vie », il n’y a pas de salvation sans Lui, il est impossible pour un chrétien d’accepter le moindre dialogue religieux avec ceux qui nient la divinité du Christ ou son rôle. D’ailleurs tant de saints l’affirment de la manière la plus simple, pour prendre juste un, Saint Jean Damascène qui dans son œuvre sur les hérésies en dénombre 105, l’Islam étant la 103ème. A partir de là, le comportement du chrétien est on ne peut plus clair, sans l’ombre d’un doute : impossible de prier avec les hérétiques, d’honorer leurs lieux de culte, d’admirer leur religion, dans n’importe quelle circonstance. Cela n’empêche la charité, le dialogue pragmatique quand c’est nécessaire, mais tout ce qui tient au dogme, à la foi, est absolument défendu de contact avec eux. Saint Ambroise de Milan aurait il prié avec les ariens, St. François d’Assise a-t-il prié avec le sultan ou honoré sa mosquée?… Peut on honorer le lieu de culte avec des types qui croient et affirment que la mort et la résurrection du Christ sont des mensonges, sauf à être parjure à son baptême, sans renier sa foi, sans souiller les souffrances du Christ, qui s’est sacrifié pour nous?… Dialogue oui, charité bien sûr, mais tout contact religieux est impossible, sauf à renoncer à sa qualité de chrétien… En fin, si la foi veut toujours dire quelque chose, si tout n’est pas déjà juste de l’amour pur et simple, de la cérémonie, et de la charité, mais dans ce cas là, on choisit une ONG et on laisse ces obscurantistes fous à leur mysticismes rétrogrades et arriérés…

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